L’origine de Champlitte est fort lointaine. Dès le XIIIe siècle s’y installe la famille de Vergy pour y demeurer jusqu’au XVIIIe siècle. C’est durant cette période que Champlitte a connu sa prospérité. Au Moyen-Âge, la ville s’est entourée de murailles dont il reste des vestiges (deux tours de défense : Tour des Annonciades et Tour Charles Quint, des XVe et XVIe siècles) et s’est dotée de monastères comme le Couvent des Augustins (fondé en 1339) dont il subsiste encore une partie du cloître. Antoine de Vergy a fondé en 1439 un chapitre collégial à Champlitte. C’est a cette époque que remonte la construction du clocher actuel de l’église. La mort du dernier de Vergy marque la fin de l’âge d’or de Champlitte qui sera saccagée par les troupes françaises en 1636 et 1637. Les familles de Cusance, de Clermont d’Amboise et de Toulongeon succédèrent aux de Vergy. La ville a donc perdu peu à peu de son importance et connu une nouvelle épreuve au XIXe siècle durant lequel des gelées successives et le phylloxera ont ruiné son vignoble, contraignant ainsi un certain nombre de ses habitants à émigrer notamment au Mexique. Bourg pôle tout en gardant une âme paysanne, Champlitte affirme de plus en plus sa vocation touristique avec son patrimoine urbain et ses musées en même temps que son destin viticole avec le renouveau de la vigne. Champlitte vit le présent comme chef-lieu de canton situé en Franche-Comté aux confins de la Champagne et de la Bourgogne.